dimanche 28 décembre 2014

CROWN : chapitre 2

Le lendemain, les quatre enfants se préparèrent pour aller au collège. Pauline se maquillait dans la salle de bain, tandis que Clémence la rejoint pour se brosser les dents. Soudain des exclamations venues de la pièce voisine retentirent .
- Ah ! J'crois que Léa vient de réveiller Jules ! ricana Pauline.
- Faudrait qu'il apprenne à être plus ponctuel, on va être en retard au collège ! se lamenta Clémence.
Dans le couloir, c'était la guerre.
- Allez dépêche toi ! On va être en retard ! s'impatientait Léa.
- Oh mais Léa ! T'aurais put me réveiller en douceur au moins ! S'exclama Jules faisant irruption de sa chambre .
- Arrête de te chercher des excuses, va manger ! Ton lait va être froid... annonça sèchement Léa.
Jules lui répondit d'une moue agacée.
Enfin prêt, les quatre enfants firent la bise à leur mère qui les serra bien fort contre elle, leur demandant d'être prudents. Comme chaque matin, ils étaient en retard, et se hâtèrent tout au long du chemin qui menait au collège. Pauline, de peur d'abimer ses chaussures avait pris un peu de retard.
- Pauline dépêche toi ! On va être en retard ! s'exclama Léa haletante.
- Oh la la ! Et mes bottines, elle vont s'abîmer ! Aucun prétexte n'est valable pour contester mon swag ! se lamenta t-elle.
Arrivés au collège, les enfants se dépêchèrent de rejoindre leur salle de classe. l'institution St Belmond étant un minuscule collège, les quatre frères et soeurs étaient tous dans la même classe.
Clemence frappa à la porte de la salle 6. Madame Malard, la professeur de Mathématiques les accueillit froidement. Derrière ses petites lunettes, elle leur envoya un regard noir qui leur glaça le sang.
- Désolé pour notre retard... Nous avons eu un problème de ... se lança Clémence .
- Encore ! Installez-vous vite en silence.  Coupa net madame Malard.
Et sous son regard perçant, les quatre enfants s'assirent à leur place respectives. Clémence, était assise au premier rang à côté de Manon, sa meilleure amie, qu'elle salua discrètement tout en sortant ses affaires.
- C'est encore ton frère qui a eu une panne de réveil ! l'interrogea Manon amusée.
- Oui... soupira Clémence dépitée.
Jules, lui, s'installa à côté de Dave. A peine avait il sortit ses affaires, qu'il interpella Adi, son meilleur ami pour entamer une discussion dans le dos de madame Malard qui continuait son cours.
Pauline, elle, s'était installée à côté de Kelly, sa confidente, aussi la soeur de son petit copain, Jordan.
- Comment va t-il ? Questionna Pauline.
- Très bien ! Lui et son équipe de basket viennent de gagner la championnat académique ! Il est aux anges, et il a dit qu'il passerait te voir cette semaine !
- Oh c'est super, embrasse le bien de ma part ! répondit Pauline.
Léa de son côté s'était installée à côté de Mathilde, une amie à côté de laquelle elle était dans chaque cours.
- Salut ça va ? la salua Mathilde.
- Ouais... mais mon frère m'a trop saoulé ce matin, j'ai pas envie de me prendre un mot à cause de lui ! affirma Léa, furieuse.
- T'inquiète ! La vieille est d'humeur c'matin ! Plaisanta Mathilde.
La blague fit sourire Léa qui ne put s'empêcher de rire avec son amie.
La matinée se déroula calmement, la récréation de 10h30 sonna. Les élèves sortirent de classe et s'installèrent en petits groupes d'amis. Jules était assis sur un banc, son ami Adi vint le rejoindre.
- Salut Jules, ça va ? demanda Adi.
- Ouais... tu l'a vu ? l'interrogea Jules, un peu confus.
- Quoi ? demanda Adi, curieux.
- Ben... La nouvelle coupe de Justine ... elle est trop belle comme ça tu trouves pas ? 
- Ouais... Tu ne la trouvais pas déjà belle avant ? questionna Adi à son ami qui semblait troublé. 
- Ben si mais ça fait quelques choses comme ça ! affirma Jules, un peu gêné.
- Ah l'amourrrr ! soupira Adi un sourire aux lèvres.
Soudain Jules se dressa, Saluant un petit groupe de filles non loin de là. il marmonna à Adi.
- Fait gaffe elle me regarde !
Justine, la fille que Jules qualifiait comme la plus craquante du collège s'était retourné, un magnifique sourire aux lèvres. Jules, lui répondit d'un petit sourire niet tandis que la cloche retentit. Les élèves rejoignirent leurs salles respectivent. Les enfants se rendirent en Anglais, ou Madame Nelson, la prof surnommée la bigleuse par ses élèves les accueillit .
- Good Morning Ladies & Gentlemen ! clama t-elle à sa classe qui répondit en choeur :
- Good morning miss !
- Now, sit down please ! répondit-elle.
Pendant que madame Nelson éffectuait l'appel, Clémence, qui détestait les cours d'Anglais lisait discrètement un livre sous son pupitre. Jules qui n'aimait pas moins l'Anglais aux autres matières s'ennuyait, affalé sur sa table. Quand soudain, une grosse boulette de papier atterrit sur sa tête. Jules se dressa instinctivement guettant aux alentours pour découvrir son interlocuteur. il ouvrit la boulette . Il s'agissait d'un mot d'un écriture féminine qui embaumait un parfum délicieux de fruits exotiques.
Il la lue discrètement. 
"Juju, J'ai vu que tu rougissais parfois en me voyant en classe et Pauline m'a dit que tu me trouvais super craquante, est-ce que c’est vrai ? retrouvons nous sur le banc de pierre en demi cercle au centre de la cour à la récré de 15h. viens seul. Et c'était signé : Justine Lagrange " .
A la vue du destinataire Jules ne put s'empêcher un cris de joie. Madame Nelson, qui avait remarqué l'inattention de son élève se retourna et lui lança tout net.
- Jules ! Tu viens me voir ce soir, pour deux heures de colles !
Jules était complètement désemparé...
- Comment mais...
A cet instant précis, la porte s'ouvrit claquant contre le mur. Le proviseur fit irruption dans la salle.
Salué par les chaises des élèves qui se levèrent.
- Bonjour Monsieur le directeur ! s'exclamèrent-ils tous.
- Bien ! Asseillez-vous. Lança Monsieur Courtoit de sa voix grave.
il continua s'avançant vers madame Nelson, qui avait été un peu surprise par l'arrivée soudaine de son supérieur .
- J'aimerais voir, Clémence, Jules, Pauline et Léa Chalier. Madame Nelson, je peux vous les prendre ? questionna monsieur Courtoit.
- Eh bien... faites ! annonça t-elle.
- Bien... les enfants suivez-moi, et prenez vos affaires !
Clémence, Jules, Pauline et Léa étaient perplexes, aussi bien étonnés qu'horrifiés, l'appel de leur nom par le proviseur sonnait comme un terrible présage.

La suite... bientôt !

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